Le cannabidiol (CBD) a fait depuis quelques années son apparition dans les centres-villes, avec l’arrivée de commerces spécialisés dans sa revente.
Cette substance, très prisée des jeunes, se décline en une multitude de produits.
Il peut s’agir de thé ou d’infusion, d’huile, de sprays, de crème ou de capsules dédiés au vapotage. Elle est censée soulager les inflammations, protéger la peau et détendre les personnes stressées.
La légalité d’un tel produit interroge toutefois et il est important de connaître les différences avec ce qui est répréhensible, ceci nous amènera à comprendre ce qui peut entraîner la positivité d’un test salivaire ou urinaire lors d’un contrôle routier des forces de l’ordre.
Le CBD, une substance à ne pas confondre avec le THC
La plante de chanvre intègre plusieurs molécules, avec pour la plus connue le Tétrahydrocannabinol (THC), qui est à l’origine des effets psychotropes du cannabis, se manifestant par des vertiges, un sentiment d’ivresse, de l’euphorie, etc.
À contrario, le Cannabidiol (CBD) ne modifie pas la perception ni les pensées et est consommé principalement pour se détendre et pour d’autres propriétés thérapeutiques.
On suppose en effet qu’il peut jouer un rôle dans le sevrage des addictions et qu’il agit également comme antidouleur et antidépresseur.
En France, un arrêté de fin 2021 a éclairci le flou juridique de ces dernières années et a rendu légal la vente des molécules de CBD en autorisant formellement la commercialisation de variétés de cannabis dont la teneur en THC, qui lui reste prohibé, est de moins de 0,2%.
Dans quel cas serai-je soumis à un contrôle salivaire ou urinaire ?
Depuis quelques années, le dépistage de la consommation de produits stupéfiants a été mis en place au sein des forces de l’ordre.
Pour le test salivaire, il prend la forme d’un écouvillon que la personne contrôlée passe dans sa bouche et notamment sur la paroi interne de ses joues. En plus de détecter le cannabis, ce test permettra de vérifier la présence de cocaïne, héroïne ou amphétamine.
Alternativement, les forces de l’ordre pourront vous contraindre à un contrôle d’urine.
Toutefois, celui-ci est rarement opéré. En effet, ce test suppose la présence d’un médecin et d’un lieu adapté à sa réalisation. Ces conditions sont difficilement réunies au bord de la route ce qui explique la rareté de ces dépistages.
Un test salivaire ou urinaire pourra vous être soumis en cas d’accident ou d’infraction au Code de la route.
Vous pourriez également y être confronté si vous êtes soupçonné d’être sous l’emprise de produits stupéfiants ou dans le cadre de contrôles de grande envergure décidés par le préfet, à la sortie d’évènements festifs notamment.
La consommation de CBD entraîne-t-elle un résultat positif ?
En ce qui concerne le cannabis, la substance recherchée par ces dépistages est bien la molécule de THC. Ainsi, la consommation de CBD quelque-soit sa forme ne devrait pas permettre la positivité de ce type de test, cela n’est cependant pas systématiquement le cas. En effet, pour les produits destinés à être fumés, comme une fleur de CBD, une teneur en THC restant faible, mais supérieure à la limite autorisée pourra rendre positif votre contrôle. Cela implique d’être vigilant et de vérifier systématiquement le taux de THC présent pour éviter tout écart.
La détection de THC lors d’un contrôle salivaire ou urinaire entraîne un prélèvement salivaire qui, après analyse en laboratoire, fera foi sur l’existence ou non de l’infraction aux produits stupéfiants. Il est à noter que le conducteur pourra demander une contre-analyse sanguine jusqu’à cinq jours après le premier dépistage.
Quels sont les risques encourus en cas de test positif ?
Le contrôle positif entraîne la rétention du permis de conduire pendant un délai pouvant aller jusqu’à trois jours, le temps de vérifier le résultat de ce premier test par le prélèvement salivaire.
En cas de confirmation, la personne encourt une peine maximum de deux ans d’emprisonnement et de 4500€ d’amende, toutefois, dans les faits, cette peine plafond n’est que très rarement prononcée. À cela peut s’ajouter une suspension ou une annulation du permis de conduire ainsi qu’une confiscation du véhicule.
De manière automatique, un test positif entraînera également une perte de six points sur votre permis de conduire. Enfin, ces différentes peines seront alourdies si à cela s’ajoute un contrôle d’alcoolémie supérieur aux limites autorisées par la loi.
En sommes
Le dépistage CBD (cannabidiol) dans les tests salivaires est un sujet de plus en plus pertinent dans le domaine de la santé et de la législation sur les stupéfiants.
Bien que le CBD soit légal dans de nombreux pays et reconnu pour ses bénéfices potentiels sur la santé, sa détection lors des tests de dépistage routier ou professionnel suscite des interrogations.
Il est important de noter que le CBD, en tant que tel, n’est pas une substance recherchée dans les tests salivaires classiques visant à détecter l’usage de cannabis.
Ces tests visent principalement à détecter le THC (tétrahydrocannabinol), le composant psychoactif du cannabis.
Cependant, la complexité réside dans le fait que certains produits à base de CBD peuvent contenir des traces de THC, même en faibles quantités.
Par conséquent, la consommation de certains produits CBD pourrait théoriquement conduire à un résultat positif lors d’un dépistage de cannabis.
Il est donc crucial pour les consommateurs de CBD de se renseigner sur la composition exacte des produits qu’ils utilisent et de rester informés sur les réglementations en vigueur concernant le dépistage du cannabis, notamment en ce qui concerne la conduite et l’emploi.
La législation et les méthodes de dépistage continuent d’évoluer, et il est essentiel de rester à jour pour naviguer dans ce paysage complexe et en constante évolution.