Une étude récente menée par plusieurs institutions a montré que les femmes âgées qui maintiennent un poids stable après l’âge de 60 ans ont plus de chances d’atteindre leur 90ᵉ anniversaire.
Les chercheurs ont découvert que les femmes qui subissent une perte de poids involontaire avaient 51 % de chances en moins d’atteindre 90 ans.
Si la perte de poids était associée à une diminution de la longévité, un gain de poids de 5 % ou plus n’a pas contribué à une longévité exceptionnelle, soulignant ainsi l’importance de maintenir un poids stable.
L’étude sur la longévité des femmes et le poids
Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego ont examiné les bénéfices du maintien d’un poids stable chez les femmes âgées dans une étude portant sur la longévité féminine.
Les scientifiques ont étudié les données de milliers de femmes afin de déterminer la probabilité d’atteindre des âges de 90, 95 ou 100 ans, qu’ils ont qualifiés de « longévité exceptionnelle ».
Leur analyse a montré que les femmes âgées qui maintenaient un poids stable avaient 1,2 à 2 fois plus de chances d’atteindre un âge compris entre 90 et 100 ans.
Perte de poids vs Gain de poids vs Maintien du poids
L’étude de l’UCSD a porté sur près de 55 000 femmes ménopausées ayant participé à l’étude Women’s Health Initiative lancée en 1991.
Les chercheurs ont examiné les changements de poids des participantes au début et après trois et dix ans d’étude, classant ces dernières dans l’un des trois groupes suivants :
- Poids stable
- Perte de poids
- Gain de poids
Les auteurs de l’étude ont également classifié les femmes en deux groupes – « perte de poids volontaire » ou « perte de poids involontaire » – lors du bilan de santé de trois ans, selon qu’elles avaient déclaré chercher intentionnellement à perdre plus de deux kilogrammes ou non.
Aladdin H. Shadyab, Ph.D., M.P.H., professeur associé à la Herbert Wertheim School of Public Health and Human Longevity Science de l’Université de Californie à San Diego et co-auteur de l’étude, a déclaré : « Les études précédentes ont évalué les effets de la perte de poids au début ou au milieu de l’âge adulte, par exemple lors du passage d’un surpoids à un poids normal, mais ces études ne prenaient pas en compte la perte de poids intentionnelle ou non intentionnelle. »
La perte de poids involontaire réduit les chances d’atteindre 90 ans
Après avoir exclu les femmes décédées dans l’année suivant le premier pesage triennal, les chercheurs ont constaté que 56,3 % des femmes qui maintenaient un poids stable vivaient jusqu’à au moins 90 ans.
Les femmes qui connaissaient une perte de poids involontaire de 5% ou plus avaient moins de chances d’atteindre cet âge.
Selon les auteurs, les femmes qui perdaient plus de 5% de leur poids lors du bilan de santé des trois ans avaient 33 % de chances en moins d’atteindre 90 ans, 35 % de chances en moins d’atteindre 95 ans et 38 % de chances en moins d’atteindre 100 ans.
Les chercheurs ont également examiné si la perte de poids était volontaire ou involontaire : les femmes qui cherchaient à perdre du poids avaient 17 % de chances en moins d’atteindre 90 ans, tandis que celles qui ne perdaient pas de poids volontairement avaient 51 % de chances en moins d’atteindre cet âge.
De plus, une augmentation de poids de 5 % ou plus lors du pesage des trois ans n’était pas associée à une probabilité accrue de survie.
Nos résultats plaident pour un poids stable comme objectif de longévité chez les femmes âgées. Si les femmes vieillissantes perdent du poids sans le vouloir, cela pourrait être le signe d’une mauvaise santé et d’une réduction de la longévité – professeur Aladdin H. Shadyab.
Pourquoi il est important de maintenir son poids
Dr Jessica Lee, professeure associée de gériatrie à la McGovern Medical School de l’UTHealth Houston, a déclaré : « Au fil des années, on se demandait si les changements de poids avaient plus ou moins d’effets sur la longévité.
Les conclusions de cette étude indiquent que, pour les femmes âgées, les chances de survie menant à une longévité exceptionnelle sont plus élevées chez celles qui maintiennent leur poids plutôt que chez celles qui gagnent ou perdent du poids.
Au lieu de se concentrer sur la perte ou le gain de poids, il serait judicieux de chercher à maintenir un poids stable. »