Des chercheurs ont étudié le phénomène de « cerveau de grand-mère », qui révèle l’importance de l’amour et de l’empathie entre les grand-mères et leurs petits-enfants.
Le Dr James Rilling, professeur au Département d’anthropologie et celui de psychiatrie et sciences comportementales à l’Emory University, a examiné les cerveaux de 50 grand-mères en leur montrant des photos de leurs petits-enfants.
- Il a constaté une activation importante des zones associées à l’empathie émotionnelle.
- Cette réaction était particulièrement forte lorsque les enfants étaient en détresse.
- En revanche, ces mêmes zones n’étaient pas activées lorsqu’elles voyaient des photos de leurs propres enfants, déclenchant plutôt une réponse liée à l’empathie cognitive.
De nombreux témoignages de grands-parents reflètent ces résultats scientifiques, faisant part d’un amour intense et décuplé pour leurs petits-enfants, souvent comparé à un sentiment d' »amour sous stéroïdes ».
Pourquoi les grands-parents développent-ils une empathie émotionnelle accrue ?
Les experts pensent que cette empathie émotionnelle accrue pourrait être due à la dynamique relationnelle moins contraignante et plus détendue entre les grands-parents et leurs petits-enfants.
En effet, étant libérés des soucis quotidiens liés au travail, aux finances et à la gestion d’une famille, les grands-parents peuvent se concentrer pleinement sur le bien-être et l’épanouissement de leurs petits-enfants.
Cet état d’esprit serein, couplé à une empathie émotionnelle accrue, permet souvent aux grands-parents de ne pas se soucier des petits tracas du quotidien et de vivre des moments de joie intense en présence de leurs petits-enfants.
L’impact positif des petits-enfants sur la santé mentale et physique des grands-parents
D’après un sondage réalisé par l’AARP, avoir des petits-enfants est considéré comme un véritable « élixir de vie » pour les grand-mères :
- Elles bénéficient d’un mode de vie plus actif sur le plan physique.
- Leur sociabilité est améliorée.
- Leur bien-être mental est renforcé.
En outre, une étude portant sur plus de 500 personnes âgées de 70 ans et plus a montré que les grands-parents qui participent activement à la prise en charge de leurs petits-enfants ont un taux de mortalité plus faible sur une période de 20 ans que ceux qui ne le font pas.
L’étude de l’ocytocine chez les grand-mères
Le Dr Rilling étudie actuellement les échantillons de salive des grand-mères afin de déterminer si elles ont des niveaux d’ocytocine plus élevés que les femmes de leur âge qui ne sont pas grands-mères. L’ocytocine est souvent surnommée « l’hormone de l’amour » en raison de la sensation agréable qu’elle procure.
Selon lui, cette recherche est particulièrement intéressante car la biologie des grands-parents est un terrain encore largement inexploré. À ce jour, il semble être le premier à étudier l’activité cérébrale spécifique aux grand-mères.
Que retenir ?
Les recherches sur le « cerveau des grand-mères » montrent que le lien entre les grands-parents et leurs petits-enfants est tout simplement exceptionnel.
Le rôle essential que jouent les grands-parents dans la vie de leurs petits-enfants mérite d’être mis en lumière, car il renforce non seulement l’épanouissement des enfants, mais également celui des grands-parents eux-mêmes.
Ces découvertes scientifiques contribuent ainsi à mieux comprendre pourquoi tant de grands-parents disent que, s’ils avaient su à quel point il était merveilleux d’être grands-parents, ils l’auraient fait avant même d’avoir des enfants !
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