La procréation médicalement assistée (PMA), aussi connue sous le nom d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP), est une pratique médicale qui permet de concevoir un enfant grâce à des techniques biologiques et cliniques.
Que vous soyez un couple hétérosexuel, un couple de femmes, ou une femme seule, la PMA peut offrir une solution à l’infertilité. Que nécessite un parcours PMA ? Quels sont les implications, les inconvénients et les coûts associés à ce processus ? Explications.
Qu’est-ce que l’AMP ou PMA ?
La procréation médicalement assistée (PMA), également connue sous le nom d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP), est une pratique permettant la conception par des moyens cliniques et biologiques.
Elle offre une solution aux couples hétérosexuels, aux couples de femmes et aux femmes célibataires désireuses de devenir parents. Cette technique, qui implique la manipulation d’ovules et de spermatozoïdes, est régulée par la loi en France et supervisée par l’Agence de la biomédecine.
Qui a droit à la PMA/AMP ?
L’accès à l’AMP est ouvert à toute personne majeure dans le respect de l’éthique et de la non-discrimination. Les couples hétérosexuels confrontés à l’infertilité, les couples de femmes et les femmes célibataires souhaitant concevoir peuvent ainsi solliciter cette aide.
La loi française assure un accès équitable, indépendamment de l’orientation sexuelle ou du statut conjugal. Les démarches administratives et le consentement à un notaire ne sont pas requis, facilitant ainsi le parcours des futurs parents.
Quelles sont les techniques de PMA ?
La fécondation in vitro (FIV)
La fécondation in vitro (FIV) consiste à unir un ovule et un spermatozoïde en laboratoire PMA. Après la stimulation ovarienne, les ovules sont prélevés et la fécondation se produit « in vitro ».
Les embryons ainsi créés sont ensuite transférés dans l’utérus. La FIV peut être adaptée selon la cause de l’infertilité, comme des problèmes de trompes ou de qualité des spermatozoïdes. Les embryons non utilisés peuvent être cryoconservés pour des tentatives ultérieures ou donnés à la recherche.
L’insémination artificielle
L’insémination artificielle est une procédure moins complexe que la FIV, où le sperme est directement injecté dans l’utérus pendant la période d’ovulation.
Cette technique peut utiliser le sperme d’un conjoint ou d’un donneur anonyme, selon la situation de la femme ou du couple.
La préparation du sperme en laboratoire est cruciale pour augmenter les chances de conception en sélectionnant les spermatozoïdes les plus mobiles. Un traitement hormonal peut être prescrit pour stimuler la production d’ovules.
Comment se passe une AMP ?
Pour débuter un parcours PMA, le couple ou la personne seule doit consulter un médecin spécialisé en fertilité. Suite à un bilan complet, un protocole est établi, adapté à la situation spécifique des futurs parents.
L’étape suivante implique souvent une stimulation ovarienne, contrôlée par des échographies et des prises de sang régulières. En fonction de la méthode choisie, une collecte de gamètes est réalisée : prélèvement d’ovocytes pour la femme et recueil de sperme pour l’homme.
Après la fécondation en laboratoire ou l’insémination, un suivi médical rigoureux est indispensable pour augmenter les chances de réussite.
Quels sont les inconvénients de la PMA / AMP?
Malgré ses avantages, la PMA n’est pas dénuée d’inconvénients. Les traitements hormonaux pouvant être lourds et les protocoles souvent contraignants, les patientes éprouvent fréquemment stress et fatigue.
Par ailleurs, la gestion émotionnelle de l’incertitude quant au succès des procédures représente un défi. Il convient aussi de mentionner les risques accrus de grossesses multiples et de complications obstétricales.
Sans oublier que la succession d’échecs peut entraîner une détresse psychologique notable chez les individus concernés.
Prise en charge et PMA : qu’en est-il ?
La couverture de l’assurance maladie
L’Assurance maladie française offre une couverture des frais liés à l’AMP, incluant six inséminations artificielles et quatre fécondations in vitro par femme, sous réserve d’un plafond d’âge fixé à 43 ans.
L’ouverture de l’AMP à la population générale depuis l’été 2021 a renforcé l’accessibilité de cette prise en charge. Toutefois, certains coûts annexes, comme les dépassements d’honoraires ou les frais de déplacement, restent à la charge des patients.
Le coût d’une PMA
Le financement des traitements PMA est une préoccupation majeure pour bon nombre de patients. La Sécurité sociale rembourse les actes d’AMP à hauteur du tarif conventionnel.
Cependant, il est essentiel de noter que les frais annexes ne sont souvent pas couverts. Cela inclut les dépassements d’honoraires des médecins spécialistes et les coûts liés au transport ou à l’hébergement lors des traitements.
Les mutuelles ou assurances complémentaires peuvent offrir des formules adaptées pour pallier ces dépenses supplémentaires. Il convient de s’informer précisément sur les garanties proposées afin de prévoir au mieux son budget.