Attention, faire de l’exercice à ce moment de la journée diminue et la qualité, et la quantité de votre sommeil !

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Le sommeil est essentiel à notre bien-être et à notre santé.

De nombreux facteurs peuvent perturber sa qualité et sa quantité, notamment la pratique d’une activité physique en soirée.

Des chercheurs ont récemment mené une étude sur les effets de l’entraînement en soirée sur le sommeil des jeunes athlètes.

Une étude pour évaluer l’impact de l’exercice physique du soir

Des chercheurs du Département du sommeil de l’Université de Caen et du CHU de Caen ont réalisé une étude auprès de 16 athlètes âgés de 21 à 27 ans, sans troubles du sommeil, pour évaluer les effets de l’activité physique en soirée.

Deux conditions expérimentales ont été testées : une avec un entraînement d’endurance effectué une heure avant le coucher, et une autre sans entraînement.

Plusieurs paramètres ont été mesurés :

  • Quantité et qualité objective du sommeil grâce à la polysomnographie
  • Activité cérébrale au moyen de l’électroencéphalographie (EEG)
  • Taux de cortisol salivaire comme marqueur de stress

Réduction de la qualité et de la durée du sommeil après un entraînement intensif du soir

Les résultats de cette étude sont sans appel : l’activité physique intense en soirée diminue de manière significative à la fois la quantité et la qualité du sommeil.

Après un entraînement d’endurance ou de haute intensité, les athlètes ont constaté :

  • Une réduction du temps total de sommeil surtout après l’entraînement
  • Un temps plus long pour s’endormir
  • Des réveils nocturnes plus fréquents
  • Une diminution du sommeil profond restaurateur

En outre, l’analyse de l’activité cérébrale a révélé une élévation anormale des ondes alpha et thêta durant certaines phases du sommeil chez les athlètes ayant exercé en soirée. Ces résultats indiquent un état d’hyper-vigilance et de stress cérébral qui n’est pas propice au sommeil réparateur.

Augmentation du cortisol salivaire après un entraînement d’endurance

Après un entraînement d’endurance, une augmentation significative du taux de cortisol salivaire a été observée. Cette réponse au stress reflète un état d’hyperexcitation au sein de l’organisme qui persiste la nuit et altère la qualité du sommeil.

Les réactions physiologiques perturbant le sommeil

Ces données renforcent la justification physiologique pour le sommeil perturbé suite à un exercice tardif. En effet, cela déclenche une cascade de réactions neuroendocriniennes qui maintiennent le corps éveillé, empêchant de s’endormir et fragmentant les cycles de sommeil.

Préserver sa capacité à dormir en évitant l’exercice intense avant le coucher

Pour préserver votre capacité à dormir, il est préférable de vous abstenir de faire de l’exercice intense avant d’aller au lit et de prévoir un délai minimum entre 1 et 2 heures. Si vous êtes amateur de sport en fin de soirée, réduisez la durée et l’intensité de votre séance. Votre sommeil et votre santé vous remercieront !

Les alternatives pour une meilleure qualité de sommeil

Vous pouvez également opter pour des activités moins intenses, comme du yoga, de la marche ou des étirements légers. Ces exercices aideront à détendre votre corps et à faciliter l’endormissement, sans provoquer les mêmes effets négatifs sur votre sommeil que ceux causés par un entraînement intensif.

En conclusion : choisir judicieusement son heure d’entraînement

Il est essentiel pour notre bien-être et notre performance de veiller à la qualité et à la durée de notre sommeil. Choisir le bon moment pour s’adonner aux séances d’entraînement peut jouer un rôle crucial dans ce processus. Écouter son propre corps et comprendre ses besoins permettra d’équilibrer le stress lié à l’entraînement et la récupération nécessaire pour un sommeil réparateur.

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